DEONTOLOGIE

Publié le par USFF

Les biens de ce monde

 

N

otre monde est-il devant un incendie ou devant une éruart0110.jpgption volcanique ? La crise est d’une telle ampleur que les mesurettes ne règlent plus rien ; tout est à revoir dans ce qui persiste à affamer des populations entières, à augmenter un désarroi explosif si l’on ne modifie pas l’ordre économique de notre planète sur laquelle 50% de la jeunesse est au chômage.

Le problème est toujours la course au gain réservé à des privilégiés dont les self-men sont parvenus à dominer le monde.

L’argent a atteint son dernier sommet dans le pourrissement de l’ordre social, parce que l’argent fascine sans scrupule, il obsède, il pourrit aussi les consciences, enterrant le sens de la justice pour tous et toute notion de solidarité.

On ne peut persister à penser dans le système économique actuel qu’il y aura toujours des riches et des pauvres, sans que le plus grand nombre des terriens soit assuré du lendemain ; ce système économique actuel fait que ceux qui ont beaucoup, veulent toujours avoir davantage, accaparant ainsi d’une manière scandaleuse les richesses de ce monde. Ceci ne mènera qu’à de graves déchirements de guerres de classes.

C’est l’heure présente qui s’ouvre désormais pour éviter un terrible chaos que les petites mesurettes ne pourront pas régler sans de profondes réformes morales appliquées à toutes les organisations responsables de l’évolution de notre monde sur tous les plans : économiques, politiques et sociaux.

Le point de départ de notre humanité, c’est que l’homme a créé la famille et c’est sa plus belle œuvre ; le travail lui permet d’avoir un foyer pour l’abriter et l’élever. Les uns ont des loisirs pour penser ; les autres, plus nombreux, ont les bras pour agir ; sans les bras, peu de choses se feraient, mais tous se complètent et concourent ensemble au besoin universel de produire.

La tête peut représenter le capital qui serait improductif sans les travailleurs proprement dits ; si l’on ne veut pas que ceux-ci aiment la richesse bestialement, ce qui est dangereux.

Cependant, grâce à la pluralité des existences, les inégalités sociales se déplacent, et les mêmes hommes n’ont pas toujours les charges les plus lourdes ; voilà ce que l’on ne sait pas assez et qu’il est bon qu’on le dise. C’est au final, en somme, que réside la justice divine. Jusqu’à quand le dirons-nous en vain ? Tel est l’humble aujourd’hui qui sera demain puissant, l’essentiel est qu’on soit toujours à la hauteur de la situation, voilà la morale christique. En connaît-on une autre qui vaille mieux ? La loi étant ainsi, appliquons-nous à la rendre aussi douce que possible pour tous. C’est une vérité élémentaire, en somme ; pourquoi donc les savants et les responsables politiques de cette Terre ne l’admettent-ils pas ? Veulent-ils, en vérité que la science fasse banqueroute ? Tout évolue et évoluera, en dépit de ceux qui prétendent qu’après la mort tout est fini ! Ils devraient savoir que l’homme a un corps pour vivre dans le monde physique et un autre pour vivre dans une ambiance éternelle invisible à nos yeux. Nous savons par expériences et preuves scientifiques que ce corps spirituel est impérissable, mais qu’il peut s’épurer.

Dès lors, il est compréhensible de comprendre maintenant qu’il faut respecter autrui, puisqu’à l’évidence les pauvres ou les malheureux d’aujourd’hui seront souvent les riches de demain, et qu’à leur tour, certains sans être majoritaires, voudront conserver ce qu’ils ont ; du reste, disons-le bien haut, la pauvreté dignement supportée est plus favorable au progrès de l’esprit que la richesse plus ou moins bien acquise.

Il en est qui s’enrichissent en exploitant la misère humaine, d’autres par leur travail et leur savoir faire, mais ils ne doivent pas s’en glorifier, la misère ils la voient et les missions de tout nanti, ne doit pas fermer leurs yeux face aux souffrances et aux désarrois de nos frères devant l’éternel.

Même parmi les intelligents, il en est qui végètent parfois durant toute leur existence et nous ne devons pas les laisser pour compte.

On entend dire parfois qu’il vaut mieux être mendiant qu’ignorant. Le Spiritisme nous apprend que nous sommes les artisans de notre destin ; nous avons ce que nous méritons ou bien ce que nous avons choisi nous-mêmes avant de revenir à la vie matérielle. Certains devant ces réflexions diront : « J’aurais choisi la richesse si l’on m’avait demandé mon avis. »

C’est une erreur ; d’abord les biens de notre monde ne sont pas assez abondants, mais bien répartis ils donneront aux hommes de quoi vivre raisonnablement en dehors de toutes espèces de misères inadmissibles. On sait par expérience, combien les richesses de notre planète sont éphémères et peu enviables ; donc un esprit clairvoyant peut dans les circonstances de notre époque, choisir la pauvreté qui doit le faire avancer plus rapidement dans la hiérarchie spirituelle. Cela ne signifie pas non plus dans le cycle d’aujourd’hui, qu’il faille produire de la pauvreté et du désarroi.  Nous ne sommes pas désignés pour produire de la misère car notre sentiment profond est de la faire disparaître de notre planète. C’est ce qui aura lieu au fil du temps. A la longue, ce seront les bons Esprits en grand nombre qui se réincarneront sur notre planète, en raison que le seul objectif de la volonté divine, c’est de nous faire progresser et non de nous enrichir. Il faut progresser dans les sciences, les arts, l’industrie, l’agriculture, l’éducation, la société et dans tout ce qu’il y a de vrai, de beau, de bien, de juste. C’est donc à nous arranger pour que chacun en profite.

La société doit changer, s’organiser pour effacer toutes traces de misères et de maladies liées à ces misères. Il est probable, si ce n’est déjà commencé que la divine providence enverra sur la Terre des Esprits en majorité imbus de ces idées pour les faire triompher. Néanmoins, on peut d’ores et déjà, améliorer sur toute la planète le sort des humbles en les admettant partout à la participation aux bénéfices, au plan mondial, les hommes de bonne volonté, au fil du temps, arriveront à ce résultat. Les associations de tous les travailleurs de la planète donneront aussi de bons résultats, c’est à eux de le vouloir. Il y aura des crises, mais rien n’empêchera une justice immanente de s’appliquer sur toute la planète, c’est par l’altruisme et non par la violence qu’on adoucira le sentiment hautain de la personnalité qui s’effacera pour le bien général.

La doctrine spirite nous y conduit, c’est ainsi que chacun, agissant pour le bien de tous, l’unité céleste rayonnera et notre humanité sera mure pour une nouvelle évolution bénéfique pour tous.

Nous sommes par conséquent, tous conviés, en renaissant, à cet avenir qu’un progrès incessant et juste amènera inévitablement.

Telle apparaît la volonté divine, avant celle des hommes.

A.M. Verrieux.

 


Publié dans L'article du mois

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